Si aller chez le médecin, le dentiste ou tout.e autre professionnel.le de la santé est une évidence pour prendre soin de son corps, aller voir un.e psy n’ en est pas une… Cela peut même être une démarche coûteuse.
Elle signifie à la fois que je ne vais pas bien et que j’ai besoin d’une aide extérieure pour avancer dans ma réflexion, trouver des solutions à mon bien-être, aller mieux…
La majorité des consultations concernaient les deuils amoureux, les crises de couple mais, avec le temps et l’ouverture de la psychologie à la vie quotidienne, les demandes se diversifient :
Faire ou refaire un point sur soi, interroger ses relations au travail, familiales, amicales, progresser dans ses relations amoureuses, mieux se comprendre, trouver sa voie, dépasser des deuils, aller bien, s’aimer et apprendre à se faire confiance etc.
On ne va plus seulement voir un psy parce que nous serions dépressifs, fous ou au bord du gouffre.
On y va pour se connaître, se rencontrer, prendre de la hauteur et se poser un peu.
Mon psy et moi, une histoire qui commence ?
Entre le moment où on recherche un psy (sur Internet, avec son médecin, auprès de ses amis…) et celui où on trouve ce psy à qui on va tout confier, il se passe parfois plusieurs jours, semaines, mois…
N’hésitez pas à rencontrer plusieurs professionnel.les, à vous faire conseiller, à vous renseigner.
A partir du moment où vous vous déciderez, vous accepterez de confier tant de choses à cette personne.
Cette « alliance thérapeutique », entre son psy et soi signée, on peut considérer que l’on « a un.e psy», «que l’on est suivi.e par un.e psy » ou toute autre déclinaison autour du suivi psy avec un.e professionnel.le.
Dans cette alliance, outre l’évidence du secret gardé, pourront être partagés questions, doutes, peurs, larmes etc.
Bienveillance et neutralité restent et doivent rester les maîtres mots pour se sentir respecté.e, entendue, accueilli.e et accompagné.e.
C’est bien une histoire personnelle qui commence, un moment intime, un moment où se jouent à la fois l’écoute, la bienveillance, la neutralité, le respect, l’absence de jugement à ce que l’on est ou ce que l’on choisit.
Comment choisir son psy ?
Savoir distinguer les différents professionnels :
Il est vraiment important de comprendre la différence entre tous les psys:
Psychanalystes, psychologues, psychiatres, psychothérapeutes, tous pareils ?
Pour faire simple, le ou la psychiatre est avant tout médecin.
Sa spécialité l’autorise à prescrire des traitements chimiques et il est le seul à pouvoir poser des diagnostics.
En collaboration étroite avec le psychologue, il est à même de préconiser les thérapies et en proposer si besoin.
Il assure ainsi le suivi médical.
Le ou la psychanalyste propose un suivi issu des préceptes freudiens pour l’essentiel.
Il ou elle a été en analyse et est inscrit.e dans une école de psychanalystes qui valident son potentiel à accompagner. Il n’y a pas de diplôme d’Etat.
Le ou la psychologue a suivi un cursus universitaire de 5 ans qui lui donne le droit d’exercer et d’utiliser les titres de psychologue et psychothérapeute.
Les 2 titres sont protégés pour éviter toute utilisation frauduleuse.
Il existe de nombreuses pratiques en psychologie. Nombreux sont les « cliniciens » qui ont été majoritairement formés à la psychanalyse. Mais, si Freud est bien le père de la psychologie connue, beaucoup ont développé d’autres méthodes de travail issues de la psychologie sociale, du développement. Ainsi vous trouverez des praticien.nes qui utilisent des outils plus « récents » directement empruntés à la psychologie scientifique (les TCC – Thérapies Comportementales et Cognitives, EMDR etc.).
Choisir le ou la thérapeute qui me convient :
Peut-on parler de critères de sélection ?
Tout comme je choisirai mon dentiste pour sa douceur, je vais choisir mon psy selon des critères qui me sont propres, subjectifs.
Un homme ? Une femme ? Un âge ? Quelles sont ses pratiques ?
Sa voix, son accueil, sa façon de voir les choses, de me guider, me parler ou non, sont autant de paramètres indispensables à mon choix pour me sentir à l’aise, apaisé.e, en confiance.
Si je me sens oppressé.e, jugé.e, coupé.e dans mes réflexions, je ne suis pas avec la bonne personne.
Là où il est question d’alliance thérapeutique, il est donc question de contrat entre deux personnes.
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N’hésitez pas à rencontrer, poser des questions, exprimer vos ressentis.
C’est un travail intime qui débute.
Votre parole, vos mots et vos maux ont une valeur qui se respectent.